Les Noces de Figaro compte parmi les opéras les plus emblématiques du répertoire. Brahms en parlait comme d’un « miracle » et la plainte de la Comtesse résonne encore aujourd’hui comme une des pages musicales les plus déchirantes. En reprenant la comédie de Beaumarchais qui fut à l’origine d’un scandale qui mit en émoi toute la société parisienne, Mozart et Da Ponte s’assuraient leur réussite. La pièce avait même été interdite par Joseph II en 1785 au Théâtre de Vienne. Devait-elle trop exposer sur le devant de la scène les contradictions d’un régime déjà vacillant, prêt à sombrer avec la Révolution française ? La nouvelle production de Netia Jones conserve l’essence même de la pièce de Beaumarchais en questionnant avec humour mais non sans espièglerie les rapports humains, dans une production qui vient confondre réalité et fiction au point de se demander, comme le Comte : « Jouons-nous une comédie ? »
Le compagnonnage de Maurice Béjart avec l’Opéra national de Paris aura duré plus de quarante ans et offert au répertoire de l’institution plus d’une vingtaine de pièces. À travers ce programme, dédié au chorégraphe disparu il y a quinze ans, le Ballet de l’Opéra présente trois œuvres créées dans les années 1970 qui brillent d’une même intensité chorégraphique et musicale. L’Oiseau de feu, imaginé pour les danseurs de la Compagnie, est une ode à la jeunesse sur une puissante partition de Stravinsky dont le chorégraphe s’empare pour en extraire la quintessence. Écrit pour deux danseurs masculins, Le Chant du compagnon errant est une œuvre intimiste sur un cycle de lieder de Mahler. Enfin, le mythique Boléro épouse la partition éponyme de Ravel. Entouré de danseurs, seul sur une table, l’interprète principal - danseur ou danseuse - se laisse transporter par les rythmes envoûtants dans une danse érotique et hypnotique comme un vibrant appel à la vie.
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